Le cheval doit être disponible au ferrage, propre et sec, surtout au niveau des jambes, des sabots, et jusqu’à mi-corps compris. Une couverture propre serait également appréciée selon les besoins de saison.

Curage des pieds quotidien même et surtout lors de la rentrée du parc. Il faut également nettoyer, sécher et graisser les pieds plusieurs fois par semaine.

L’importance de curer quotidiennement les pieds de son cheval nous aide à détecter certaines anomalies et problèmes qui peuvent être traités rapidement. Curer les pieds permet de voir l’état général du pied et/ou de sa ferrure dans son évolution entre les passages du maréchal-ferrant. Cela évite l’humidité stagnante sous les pieds du cheval et la prolifération de bactéries anaérobies. Ces dernières sont contenues dans les résidus de terre, fumier et autres qui affectionnent particulièrement les milieux renfermés, chauds et humides, comme les pores du sabot, et causent beaucoup de problèmes qualitatifs et structurels.

Si l’humidité générale ou résiduelle est trop importante, on fait face à des pieds mous avec prolifération de milieux bactériens. Ainsi se manifestent des dégradations de la corne, voir des pourritures de fourchettes, ce qui ne facilite pas le travail du maréchal-ferrant. Le maréchal-ferrant n’est donc pas le seul garant de la bonne santé des pieds, bien au contraire. Des sabots en bonne santé sont surtout remis entre les mains des propriétaires, notamment en contrôlant l’hygrométrie des sabots par des soins appropriés comme le curage, le séchage, l’application de graisse/huile, goudron et produits asséchants en hiver. En Suisse, il pleut régulièrement, ce qui n’aide pas au maintien de la bonne qualité et santé des sabots, si aucun soin n’y est apporté.

Entre 5 et 8 semaines selon les besoins du cheval (usure, production de corne, pathologies, etc.), tout simplement pour que la ferrure soit toujours idéale au bon fonctionnement du cheval et de ses besoins particuliers. Si ces intervalles ne sont pas respectés, on s’expose à des désagréments : la ferrure va prendre du jeu à l'usure avec la pousse de la corne et se décaler de son emplacement idéal à la bonne fonction du pied (Centrage, Balance, Break over, Rolling, etc.). La surface d'appui de la boîte cornée ne sera plus optimale, il y aura une mauvaise répartition des charges du cheval reportée sur la ferrure, impliquant une dégradation de la structure de la boite cornée et des paramètres mécaniques de confort de la ferrure. Il est important que la ferrure soit renouvelée toutes les 5 à 8 semaines, afin de garder ces paramètres en place et ainsi conserver une bonne qualité structurelle de pied. Suivre régulièrement cette cadence d’entre-ferrure permet de ne pas en subir les conséquences négatives. Le maréchal-ferrant n’est pas responsable des désagréments que subissent les pieds en cas de mauvaise gestion des cadences des entre-ferrures, mais cela l’obligera à travailler sur une mauvaise qualité de corne et rendra donc son travail beaucoup plus technique et périlleux.

La connaissance de l’historique du cheval (santé, état général, pathologie, accident, etc.), la mise en place d’examens statiques et locomoteurs, ainsi que la prise de mesures anatomiques m’aideront, entre autres, à déterminer la ferrure adéquate.

De plus, si besoin ou cas particulier, l’organisation d’un consensus vétérinaire/maréchal-ferrant (sur place ou en clinique) est proposé, afin de définir la ferrure adaptée via des examens internes (radios, échographie, IRM, etc.).